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jeudi 23 avril 2015


HYPOTHERMIE


Est-ce  vraiment un policier ? Je répondrais oui bien sûr, mais… précisons que c’est le premier Arnaldur Indridason que je lis, et je découvre le personnage de Erlendur : sorte de Maigret quelque peu taciturne qui, au travers de son enquête semble avoir lui-même des problèmes à résoudre. Ceci n’est pas une critique négative car nombre d’enquêteurs ne sont pas au-dessus du lot et ont leurs difficultés chez bien des auteurs de policiers ou de thrillers. Dans ce roman, il me semble que l’auteur tente de traiter le problème du deuil sous bien des aspects : celui qu’on ne peut  pas toujours faire après la perte d’un proche parce que l’on n’a jamais retrouvé son corps, après un changement de situation, après une discussion amenant à penser que l’autre ne changera pas… et c’est ce qui amène Erlendur à mener une enquête non officielle avec pour tout indice, quelque intuition, un constat de la meilleure amie de la victime. Il s’agit là, bien plus d’une recherche de la vérité que d’une volonté de mettre la main sur un meurtrier, et il est bien plus question d’aider d’autre à faire le deuil lorsque son propre travail de deuil n’a pas abouti. On peut alors dire que l’enquête principale apparaît comme secondaire. Un roman en plein cœur des lacs d’Islande,  plutôt agréable à lire.   

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